Du "Bowker en fête" à nos plongeons huards !
- APELB
- 29 juil.
- 5 min de lecture
Voyez en photos et vidéos notre événement et apprenez en plus sur les plongeons huards du lac Bowker.
Les planètes étaient alignées pour que le Bowker en fête se déroule dans la bonne humeur et la convivialité. Le « Early jazz band » a sillonné sur notre plateforme électrique les rives en faisant une boucle au sud du lac sous le soleil et un vent calme, samedi dernier. Voyez en photos et vidéos, l’événement dans notre section activités. On remettra ça l’an prochain, cette fois au nord du lac !
Nous tenons à remercier nos trois Grands protecteur Or (voir en bas de page) pour leur support financier qui permet à l’APELB d’offrir aux riverains un événement festif cet été.
Connaissez-vous nos huards habitant le lac ?

Saviez-vous que notre nouvelle la plus consultée sur notre site est celle sur la signification des chants du huard ? En effet, les divers chants de cet oiseau intriguent beaucoup ! Et pour cause. Ces oiseaux emblématiques des lacs du nord du continent, ont des chants très particuliers et particulièrement magiques. Surtout au lac Bowker où la topographie amplifie tellement les sons. Encore plus que les chants de ces oiseaux, l'APELB voulait en connaitre plus sur ceux que l'on trouve au lac et vous les faire connaître à travers son petit quiz plus bas.
Donc depuis le printemps dernier, nous participons à l’Inventaire canadien des Plongeons huards (projet de science citoyenne) qui est mené par Oiseaux Canada, en collaboration avec Oiseaux Québec en alimentant la base de donnée à travers l'observation des huards du lac. Cette étude a pour objectif de suivre la population du plongeon huard au Canada, afin d'identifier s'il y a un essor ou un déclin dans les différentes provinces. Pour l'association, ceci lui permettra de suivre au fil des années, l'évolution de la population des huards. De plus, ce suivi permet aussi d'identifier les autres espèces d'oiseaux aquatiques que nous croisons (que ce soit harles, hérons et autres) et de mesurer la biodiversité de notre secteur.
Ce printemps, nous avons mis en place deux équipes comprenant deux riverains dans chacune d’elles. Une équipe couvre le sud du lac et l’autre, le nord du lac. Nos équipes doivent observer les huards pour déterminer s’il y a des couples, des nids et si des petits naissent à la suite de la nidification. Par la suite s’il y a naissance, il s’agit de suivre l’évolution des petits pour voir s’ils parviennent sans embûche à l’âge adulte à la fin de l’été.

Pour mieux connaitre cet oiseau
Voici un petit quiz qui n’a pas la prétention de faire le tour de la question mais de mettre en lumière des éléments intéressants et cocasses sur le huard en général et sur ceux qui sillonnent le lac Bowker.
Le quiz : Est-ce que…
Un seul couple niche sur un lac ?
Vrai et… faux ! En fait sur un petit lac, effectivement un seul couple protégera l’entièreté du lac comme son territoire. Le lac Bowker, lui, est assez grand pour y héberger plus d'un couple. Il y a présentement un couple au sud du lac et un au nord du lac. Nos observations l’ont bien confirmé. On se demande même s’il n’y aurait pas un troisième couple au centre (mais rien n’est moins sûr).
Les huards, une fois en couple, passent toute leur vie ensemble ?
Vrai… et faux. En fait, il est vrai que les huards sont fidèles à leur tendre moitié toute leur vie pour la très grande majorité. Par contre, ils se côtoient et se fréquentent que le printemps et l’été, soit au retour au lac. D’une année à l’autre, nos deux couples de huards reviennent toujours au même endroit pour procréer et élever leur progéniture ou tout simplement prendre du bon temps comme on le verra plus loin. Par contre, une fois la saison des amours et parental terminée, ils repartent chacun de leur côté pour rejoindre des eaux non gelés (soit sur les côtes américaines ou canadiennes). Et nos couples reviennent toujours pour se revoir au lac Bowker le printemps suivant.
Les huards ne fraternisent qu’en couple ?
Encore une fois, vrai… et faux. En fait, les jeunes adultes qui ne sont pas encore en couple, se retrouvent souvent en bande et se fréquentent avant de faire leur choix de partenaire de vie. Nos observations le confirment, la colonie de jeunes adultes huards au lac Bowker est bien en forme. Nous les voyons souvent en bande de trois, de quatre, de cinq et même une fois un groupe de six individus, pêcher ou fanfaronner tout en parcourant le lac du sud au nord à la queuleuleu, comme une brigade ! Et attention, comme dans toute bande il y a parfois de sérieuses prises de bec…
Les huards n’ont pas de prédateurs ?

En fait, les adultes effectivement n’ont pas vraiment de prédateurs. Par contre, les œufs des huards tout comme les petits ne sont pas à l’abri de plus d’un prédateurs : raton laveur, moufette, renard, tortue serpentine ou encore le corbeau, la pygargue à tête blanche et le balbuzard (deux grands oiseaux rapaces que l’on voit parfois au lac) en font partie.
Nous pouvons aussi, humains, être un danger pour les œufs et les petits en perturbant la tranquillité nécessaire aux huards pour couver et élever les petits. Donc gardez vos distances et faites le moins de vagues possibles près des berges, notamment lors de la nidification car les oeufs pourraient être emportés par ces vagues. Aussi il ne faut jamais s'approcher trop près d'un nid car celui-ci pourrait être abandonné.
Qu'en est-il des petits cet été ?
Présentement, la grande période de nidification et de naissance des petits est terminée, car ils naissent habituellement à partir de la dernière semaine de juin jusqu’à la fin de la première semaine de juillet, autour du 7 juillet. Malheureusement, il semble que cette année, malgré que nous ayons observé des œufs dans le nid du couple du sud, aucun oisillon n’ait vu le jour. Par contre, les responsables de l'étude nous ont dit de tout de même garder l’œil ouvert jusqu'au début août. Ils nous ont aussi mentionné qu'il arrive qu'un couple territorial ne niche pas une saison et que ceci peut représenter un quart à un tiers des cas selon les responsables du programme chez Oiseaux Canada.
Ce que nous retenons de l'exercice même si selon toute apparence nous ne verrons pas de petits cette année, c'est que la population de huards est bien active et présente au lac. Pas surprenant car on les entend fréquemment, aussi bien les couples déjà formés, désignés dans le jargon des chercheurs, de couple territorial que les jeunes adultes qui font de l'esbroufe sur le lac. Il n'y a pas à dire, sous certains aspects, il y a de l'humain dans ces oiseaux...
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